Perle de lumière – Saison IV – 2

Saison IV – 2

24 décembre 2023

« Je préfère… »

« L’art consiste à libérer la vie que l’homme a emprisonnée. » 

Gilles Deleuze

“La Natività” – Michelangelo Merisi da Caravaggio (1571-1610)

Ce tableau, peint en 1609, se trouvait à l‘Oratoire de San Lorenzo à Palerme jusqu’à ce qu’il soit dérobé en 1969. 

Il reste toujours introuvable de nos jours…

Bonjour !

Joyeux Noël à toutes et tous 

Aujourd’hui nous avons hésité… est-ce que nous préférions Bach, toujours si magique, particulièrement en cette période de noël, ou irions-nous chercher un peu plus loin ? 

Et nous avons finalement décidé de préférer … Olivier Messiaen (1908-1992). L’immense compositeur français, fils de la poétesse Cécile Sauvage et frère du poète Alain Messiaen, grand admirateur de Shakespeare. Profondément croyant, de nombreuses œuvres de son répertoire ont un caractère religieux, tel l’œuvre que nous avons choisi de vous présenter aujourd’hui. Il était aussi amoureux des oiseaux, passant des heures à écouter leurs chants en tentant de les retranscrire dans de nombreuses compositions.

Olivier Messiaen écrivit en 1944 ses « vingt regards sur l’enfant Jésus ». Une œuvre plutôt envahissante, car elle dure plus de deux heures, un véritable chef-d’œuvre de littérature pianistique. Et quelle idée merveilleuse, ces vingt regards différents… celui du Père, celui des Étoiles, celui de La Croix, même, bien sûr celui de la Vierge, le regard du Fils sur le Fils, le regard du Temps, celui des Hauteurs… etc ! Nous vous proposons d’en écouter quelques-uns que nous avons choisis pour vous, interprétés par Yvonne Loriod, qui en fut la dédicataire, dans un enregistrement de 1956. La grande pianiste et le compositeur se marieront par la suite en 1961. 

1.- Le regard du Père (c’est-à-dire Dieu)

4.- Regard de la Vierge

9.- Regard du Temps

15.- Le baiser de l’enfant Jésus 

Sur YouTube :

Sur Spotify :

« Souvent le cœur qu’on croyait mort

N’est qu’un animal endormi ;

Un air qui souffle un peu plus fort

Va le réveiller à demi ;

Un rameau tombant de sa branche

Le fait bondir sur ses jarrets

Et, brillante, il voit sur les prés

Lui sourire la lune blanche. »

Cécile Sauvage (1883-1927) – In « Le Vallon » (1913)

À bientôt,

Dominique et Carlo