JOY – 3 – Mozart et Seifert

« …mais comme il disait toujours, rien n’est perdu tant qu’on a une bonne histoire et quelqu’un à qui la raconter. »

Alessandro Baricco

« Seul l’oiseau peut mourir ainsi,

il choit, tête dans la rosée,

Où, quand, comment il s’est posé?

Nul n’en peut faire le récit.

Au ciel il s’est évanoui,

flamme dans la lave embrasée,

seul l’oiseau peut mourir ainsi

il choit, tête dans la rosée. »

Jaroslav Seifert (1901-1986), « Mozart à Prague »


Lundi 27 janvier 2025

Bonjour !

En ce 27 janvier nous avons pensé à un présent  pour l’anniversaire de notre ami de toute une vie, Wolfgang Amadeus Mozart, né le 27 janvier 1756, qui, malgré ses 269 ans aujourd’hui, n’a décidément pas pris une ride !

Le cadeau lui est offert par le grand poète tchèque Jaroslav Seifert, prix Nobel de littérature en 1984.

Seifert, qui déclare dans ses Mémoires combien il « aime, aime Mozart », a écrit une série de poèmes, baptisée  « Mozart à Prague » , à la demande du chef d’orchestre Vaclav Talich. Ce dernier prévoyait une représentation de la Sérénade pour vents de Mozart, la Gran Partita, et désirait  insérer des lectures de poésie entre ses sept  mouvements. Ses motivations étaient loin d’être uniquement artistiques :  il pensait surtout à la fatigue de ses musiciens, car cette piece est d’une exigence extrême, et à la possibilité pour eux de se reposer un peu entre les différentes parties.

Mais, quoi qu’il en soit, Jaroslav Seigfert accepta avec joie. Il mit en poèmes un voyage de Mozart à Prague et sa rencontre avec la cantatrice pragoise Josefina Dusek. Dans ces treize textes, Il laisse vaguer son imagination sur les lieux marqués par les séjours du compositeur, réfléchit sur la brièveté du bonheur, sur la gloire terrestre, sur la fin d’un génie.

Donc voici pour vous la lecture de l’une de ces poésies, avec en fond musical le troisième mouvement de la Sérénade no.10 en Si bémol majeur, KV 361, « Adagio ». Il est interprèté ici par l’Akademie für Alte Musik Berlin.

Si vous préférez, vous pouvez l’entendre dans la scène inoubliable du film de Milos Forman, « Amadeus », où Salieri explique en quoi, selon lui, consistent  le génie, l’aspect presque divin de Mozart.

Sur Spotify :

Sur YouTube :

Et la scène de « Amadeus », avec le grand F. Murray Abraham :

Bonne lecture, bonne écoute, et joyeux anniversaire Mozart !

À bientôt,

Dominique et Carlo