Joy – 2 – Noël arménien et Houry Dora Apartian

« …mais comme il disait toujours, rien n’est perdu tant qu’on a une bonne histoire et quelqu’un à qui la raconter. »

Alessandro Baricco

SEMAILLES

« Sème, sème, même de l’autre côté de la frontière,

Sème comme des étoiles, comme des vagues !

Q’importe si les bouvreuils pillent tes grains,

Le Seigneur Dieu à la place sèmera des perles fines. »

Daniel VAROUJAN

(1884-1915)

Traduction Louise Kiffer

Lundi 6 janvier 2024 

Bonjour à toutes et à tous, et joyeux Noël ! (Comment ???!!!)

Si si, aujourd’hui aussi, fêtons encore une fois Noël avec nos ami·e·s arménien·ne·s, qui, eux, fêtent la naissance de Jésus le 6 janvier.

Si cela vous rend curieux, alors vous pouvez continuer de lire 😉 autrement passez tranquillement directement à la musique !

Et pourquoi les Arméniens ne fêtent-ils pas Noël le 25 décembre comme le reste du monde ? Bien entendu, la date exacte de la naissance du Christ n’a pas été établie historiquement et elle n’est pas non plus mentionnée dans les Évangiles. Cependant, historiquement, toutes les églises chrétiennes ont célébré la naissance du Christ le 6 janvier jusqu’au IVe siècle.

Selon des sources catholiques romaines, la date fut changée du 6 janvier au 25 décembre afin de remplacer une fête païenne dédiée à la naissance du Soleil qui était célébrée le 25 décembre. À l’époque, les chrétiens continuaient à observer ces festivités païennes. Afin de saper et de soumettre cette pratique païenne, la hiérarchie ecclésiastique désigna le 25 décembre comme date officielle de Noël et le 6 janvier comme fête de l’Épiphanie. Cependant, l’Arménie n’a pas été affectée par ce changement pour la simple raison qu’il n’y avait pas de telles pratiques païennes en Arménie, à cette date, et que l’Église arménienne n’était pas un satellite de l’Église romaine. Ainsi, restant fidèles aux traditions de leurs ancêtres, les Arméniens ont continué à célébrer Noël le 6 janvier jusqu’à aujourd’hui.

Alors écoutons la voix de notre amie Houry Dora Apartian nous chanter une chanson arménienne, « Hayrigis Orore », une berceuse – dont son père, Reverend Barkev Arakel Apartian, lui a fait cadeau lors de sa naissance – tout en lisant le si beau poème de Daniel Varoujan.

À bientôt,

Dominique et Carlo

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